Le GBEN [1] a le souci de placer le ‘pourquoi, pour quoi’ avant le ‘comment’, puisque c’est la fin qui justifie les moyens.
Aussi cet essai présente-t-il des positions philosophiques affirmées pour suggérer des pratiques en cohérence avec ces options.
En d’autres termes, il souhaite que la mission, donc la formation des futurs enseignants, soit définie en priorité, (quels enseignants, pour quoi faire ?) afin que les moyens inventés servent le but poursuivi.
En résumé, après avoir défini une finalité claire, le Groupe décrit ce qu’il propose comme contenus bien circonscrits dans le temps et une liste de moyens jugés adéquats.
Cette contribution est surtout centrée sur la formation humaniste des futurs enseignants en son début décisif.
Ce commencement d’apprentissage ne sera pas corseté par un programme/année mais étendu au nombre de mois nécessaires (un an ou plus) pour asseoir les bases fermes d’un nouveau métier de plus en plus complexe.
C’est pourquoi, un possible chevauchement du cursus sur deux années académiques serait de mise pour éviter l’empressement, le stress, la surcharge consumériste des programmes.
« Tout apprentissage solide se nourrit de lenteur » a dit fort justement Gaston Bachelard, philosophe épistémologue.
Caractéristiques de nos formations GBEN
Nos séances de formation se veulent rigoureusement pédagogiques et parfaitement homothétiques avec le public des élèves dont les participants auront ou ont la charge. Autrement dit, nous faisons vivre aux aspirants au professorat, ou aux enseignants en postformation, des connaissances et des attitudes vécues de manière nouvelle et active par tous ; nous voulons qu’ils soient astreints à ap prehendere (ap prendre, comprendre, prendre pour soi), à adsimular ( faire semblable à soi, assimiler ), à sacire ( saisir ), qu’ils soient en appropriation (ad et proprius, propre) de savoirs qui ont du sens, de l’intérêt, de l’invention, qu’ils soient friands de querire-con ( chercher avec, conquérir) bref, qu’ils cessent d’être en réception silencieuse d’une parole venue d’en-haut à restituer.
Remarque importante : l’exposé magistral a, chez nous, VRAIMENT sa place lorsqu’il est ressenti comme utile par les apprenants en harmonie avec le professeur, dans un climat de confiance donc.
Voici deux exemples d’apprentissages constructivistes dans le domaine des mathématiques simples tels que le GBEN les pratique (mais l’Education Nouvelle en a créé des centaines, tous passionnants, en histoire, musique, sciences, écriture, philosophie, pédagogie etc.) :
– Au lieu d’enseigner la distributivité dans la multiplication à force de craie et de salive devant un auditoire à l’attention labile vite décrié d’ailleurs, mieux vaut poser : « Décrivez toutes les manières de recouvrir exactement un rectangle de 42 cm2 à l’aide de deux rectangles ». Après 10 min de recherche personnelle, groupement par trois ou quatre pour publier les découvertes, confrontation des hypothèses entre les groupes, discussion jusqu’au consensus, rédaction d’une généralisation partielle ou générale.
Relance avec trois rectangles ou à partir de 54, 63…
Réflexion théorique : « Qu’est-ce qui a facilité l’apprentissage ? »
– Au lieu d’expliquer la réduction au même dénominateur à un public +/- passif, voici un apprentissage également en auto-socio-construction jusqu’à la réussite de tous : « Otez d’une feuille A4 son tiers et son quart et écrivez toutes les opérations que vous aurez faites », processus qui va également jusqu’à l’écriture d’une règle, après variations différenciées suivies d’une analyse collective sur la démarche : « J’ai aimé, pas aimé ; dans notre groupe… »
Le GBEN a remarqué que les adultes se réjouissaient toujours de com-prendre enfin des notions, même de base, qui leur avaient été enseignées sans guère en permettre la com/préhension profonde. Il arrive qu’on entende des professeurs dire : « Mais pourquoi ne m’a-t-on pas appris ainsi ? », ceci lorsqu’on leur fait vivre des notions qu’ils ‘connaissent’ pourtant.
Situation paradoxale où la part de l’émotionnel est grande. Tous acceptent volontiers un moment heureux de réapprentissage transposable après un exercice de réflexion sur la démarche vécue. Alors ils découvrent eux-mêmes les ressorts de l’acte d’apprendre, les lois de l’apprentissage, en s’entraidant jusqu’à la réussite de tous, sans exception (sauf cas graves).
Très peu de décrochages donc.
Cette position est motivée par une téléologie claire toujours annoncée et débattue : la société de demain a besoin de citoyens capables de relever les défis d’un Futur incertain, voire menaçant. Dès l’école, les jeunes s’habitueront donc à s’unir pour faire face ensemble, en innovant sans cesse et en puisant de façon critique dans le patrimoine mondial.
Nous voulons ainsi une éducation fraternelle et inventive pour un monde meilleur, un monde sans dictature de l’argent ou des religions, un monde solidaire
donc, une formation initiale des enseignants empreinte d’un tel idéal,
voilà notre grain de sel…
Une montagne à déplacer
« Faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais », c’est le message subliminal qu’envoient très souvent des professeurs aux étudiants… leurs futurs collègues. En effet, les professeurs du supérieur ont d’autant plus tendance à transmettre leur science toute ficelée qu’ils ont en face d’eux un public déjà adulte et généralement motivé…
Cela se comprend car l’Université est née au temps où les livres étaient rares et chers. Un lecteur averti permettait alors à un auditoire nombreux d’entrer en connaissance univoque avec un savant écrivain à partir d’un seul volume.
Les temps ont beaucoup changé, pas tant les habitudes.
Un jour, dans un stage GBEN, un professeur d’université a fait un joyeux ‘eurêka’ devant tout le monde : « J’enseigne le constructivisme à mes étudiants et c’est la première fois que je viens de le pratiquer ».
Avant donc de mettre en place la formation pédagogique initiale, prolongée à 5 ans, il faut prendre son temps pour faire bouger cette montagne d’habitudes professorales : les futurs formateurs d’enseignants, professeurs d’université entre autres et professeurs de branches dans les Hautes Ecoles pédagogiques actuelles aussi, doivent apprendre à faire apprendre autrement que de toujours transmettre… et ceci avant que de se mettre à former les autres.
Si ce sont, en effet, les professeurs actuels de l’université qui ont la haute main sur la formation des pédagogues du Futur, sans un changement radical de leurs pratiques (sauf pour quelques uns heureusement), on court à l’échec, on va continuer à formater des phraseurs plus enclins à enseigner qu’à faire apprendre. Le mimétisme a déjà trop imbibé les futurs enseignants. Il faut les déniaiser, les désintoxiquer sinon ils seront enclins à « La Reproduction » dénoncée par Bourdieu et Passeron, souvent à leur insu.
Plusieurs mois seront donc bien nécessaires pour améliorer le Professorat, avant d’entamer le passage à cinq années d’études pédagogiques, un temps pour développer, en outre, chez les professeurs, l’idée que les étudiants en pédagogie - au moins ceux-là - ne doivent plus être traités comme des potaches mais doivent devenir des partenaires.
« Faites-en vos égaux pour qu’ils le deviennent », disait Jean-Jacques Rousseau.
Place donc à la concertation Professeurs/Etudiants - préfigurant les conseils coopératifs dans les classes des futurs pédagogues - où les indications ministérielles ne seront plus ressenties comme un carcan, où les initiatives audacieuses seront florissantes.
D’autres obstacles à surmonter
« Une formation en alternance n’en est une que si une rigoureuse continuité unit les deux temps de l’alternance ; s’ils ne sont que juxtaposés comme ce fut le cas par le passé, aucune professionnalisation n’est possible », écrit Eveline Charmeux.
Cela signifie que le mentorat des jeunes enseignants par les anciens, c’est la meilleure et la pire des choses.
Ces moniteurs doivent être des gens également formés à l’acte de faire apprendre, de vrais compagnons (qui partagent le pain, donc ce dont l’autre a besoin), marquant une propension à dialoguer sans jugement, à donner de la liberté, à inventer des démarches actives en équipe… sinon ils risquent, pour nombre d’entre eux, de transmettre de fâcheuses habitudes, comme cela se voit trop souvent lors des stages actuels des ‘normaliens’ en écoles le plus souvent traditionnelles. Une formation spécifique leur conviendrait donc.
Le GBEN considère, d’autre part, que la formation des enseignants doit les déshabituer de la notation.
« Un nombre est fait pour mesurer. Quand on ne sait pas ce que l’on mesure, il faut éviter les nombres », affirme Albert Jacquard.
La note, en outre, est une motivation externe qui excite artificiellement mais qui freine ; l’apprenant est ainsi solidement enfermé dans la perspective/écran ‘du bâton et de la carotte’. Il pilote donc une grande part de son énergie pour faire un effet positif sur le jugement du professeur/censeur… au lieu d’être aimé et respecté, voire admiré, par celui-ci afin d’être audacieux, d’avoir le droit à l’erreur, dans sa recherche inventive et coopérante.
Ceci est en rupture avec la soumission - servitude volontaire - et la compétition si funestes à la construction d’une Culture de Paix.
« La surcharge de l’esprit par le système des notes entrave la recherche et la transforme nécessairement en superficialité et absence de culture », selon Albert Einstein… qui avait bien raison.
Cette pratique du paiement avec des nombres arbitraires dispense d’ailleurs l’enseignant de rechercher des motivations vraies dans des situations pleines d’intérêt, de libérer le mouvement corporel, de donner souvent la liberté de choisir ; il tient son auditoire par la crainte et non par l’énergie/plaisir de la découverte, par la saveur de la fraternité.
Il est notoire que plus les contrôles se multiplient, plus la hardiesse créative chute et la morosité s’installe.
Un autre paradigme doit émerger : mieux vaut donner le droit de se tromper, à l’université aussi, dans le tâtonnement expérimental au cœur de la recherche et de procéder ensuite par réajustements concertés jusqu’ à la solution collective éclairée par le professeur. L’exemple est donné par un astrophysicien, membre du GBEN, qui pratique l’auto-socio-évaluation à l’université (voir site ‘panote’* (5) intitulé : ‘Evaluation émancipatrice à l’université’) et évite donc la notation des examens ; il fait de ses contrôles des sources d’apprentissages solides.
Cette pratique a fait écrire à Madame la Ministre Simonet le 12 octobre 2005 : « Je vous invite à entrer en contact avec les formateurs de formateurs au sein des catégories pédagogiques des Hautes Ecoles, des instituts de formation CAPAES ou AESS afin d’éveiller leur attention sur une telle approche alternative qui apporte, à tout le moins, l’intérêt du questionnement ».
Mieux vaut obliger chacun à des travaux difficiles, rigoureusement menés, qui permettent d’évaluer les capacités acquises des récipiendaires, leur ponctualité, leur ténacité, leur créativité, leur interactivité, leur aptitude à travailler en équipes.
L’exigeante pratique du chef-d’œuvre pédagogique sera mise à l’honneur afin que les futurs enseignants disposent, dans leur prochain professorat, d’une alternative aux examens notés, cfr le site ‘panote’ * (5),’Au lieu des examens, le chef-d’œuvre pédagogique’.
En outre, chaque enseignant potentiel devra être formé à devenir un virtuose de l’informatique car les ‘Tics’ (Technologies de l’information et de la communication) sont les outils auxiliaires de l’avenir. On favorisera là l’autodidactie propice, à son tour, à l’adaptation permanente aux progrès fulgurants de la technologie.
Par exemple, ce pourraient être les étudiants qui exploreraient, pour eux et les autres, les avancées des neurosciences, dont les décisifs réseaux- miroirs et les désirs mimétiques, actifs dans les processus d’apprentissage… ceci sous l’œil vigilant du professeur/formateur.
Les étudiants en psychopédagogie seront donc entraînés systématiquement à communiquer souvent aux autres (habitude de prendre la parole en public) ce qu’ils auront découvert personnellement, ceci renforçant la nécessaire estime de soi, le partage, la co/éducation.
Osons ajouter un entraînement exigeant à la dissertation pédagogique, à la critique de la littérature professionnelle avec un niveau de langue élevé.
La maîtrise d’une seconde langue sera nécessairement acquise au bout des cinq ans de formation.
L’isolement des professeurs dans les écoles, le voisinage de collègues désabusés, la généralisation obsessionnelle d’épreuves (‘évaluationite’), relayée par un corps d’inspecteurs-contrôleurs et le dégoût éprouvé devant l’hécatombe scolaire, tout ceci explique sans doute largement la désaffection de 40% des jeunes enseignants en début de carrière. Beaucoup se sauvent pour ne pas étouffer.
Un changement dans la formation initiale s’accompagnera nécessairement d’un changement institutionnel, sinon, la fuite de richesses humaines ne sera pas colmatée. Il est urgent, en effet, que les futurs profs sachent qu’ils seront loin, demain, d’être infantilisés et, qu’une fois en fonction, ils seront responsabilisés ayant à rendre des comptes d’abord à leurs élèves, aux parents, à leurs collègues, à leur entourage.
La charge des examens externes, de plus en plus lourde, maintient le corps enseignant dans la poursuite de performances parées d’une mathématique pimpante mais illusoire. En fait, il s’agit d’ examens notés chers à la pédagogie traditionnelle, entachés de bachotage, cet apprentissage de bas niveau.
La pression provoquée par ces ‘épreuves’, ces moments éprouvants, détourne les équipes éducatives de leurs nécessaires créativité et responsabilité et les pousse à ce conformisme heureusement décrié dans la formation de base. Antinomie donc, injonction paradoxale.
Ce qui détourne des finalités émancipatrices doit être dépassé. Le poète René Char souhaite justement : « Que le risque soit ta clarté ».
Réforme donc du Professorat en amont et, obligatoirement en aval dans les institutions scolaires, sinon c’est, pour les jeunes profs, l’alignement sur la tradition
…ou la fuite.
Un dialogue bienveillant entre Professeurs/formateurs, qui pousse aux initiatives, devrait s’inscrire dans une concertation propice à une préparation collective originale, créative de cours de haut niveau, au gré des besoins.
En conséquence, l’horaire des professeurs pourra déborder celui des élèves, à l’université aussi.
Voici un exemple de ce que fait un professeur dans son université. Il cède sa chaire à un étudiant tiré au sort pour exposer l’œuvre de Léon Tolstoï, sa philosophie, les courants de pensée et l’état de la société de son époque, ses options pédagogiques, ses réalisations, son influence, ses échecs...
Mais, une autre fois, il laissera choisir un sujet en rapport avec son cours et donnera la parole à un étudiant volontaire pour un exposé interactif. Le formateur conduira ensuite l’analyse de la séance et pourra recadrer ce qui doit l’être.
La liberté de choisir souvent ce que l’on aimerait apprendre est un facteur essentiel de développement parce que cela rend plus intelligent grâce au plaisir/gratification et à la responsabilisation. L’étudiant se sait, se sent alors respecté, accepté et cela lui donne la force de l’amour. Le rôle majeur de l’affectivité dans les apprentissages méritera l’attention de tous, le rôle de l’inconscient en particulier.
L’échec de l’étudiant est le plus souvent l’échec de l’institution ; bien faire apprendre fait fondre spectaculairement le non apprentissage.
Les bons professeurs trient très peu leurs élèves tandis que les mauvais sélectionnent drastiquement ; ceci est vrai aussi dans l’enseignement supérieur.
Ouvrir l’horizon des futurs professeurs sur le monde
La première année – voire bien au-delà - commune à la formation de tous les enseignants permettra une étude approfondie de l’histoire de la pédagogie, en particulier les avancées des grands pédagogues, des philosophies de l’éducation, de l’anthropologie, de l’état de l’éducation dans le monde et, surtout des VALEURS d’une éducation démocratique : solidarité, créativité, justice, tendresse…
Oui, tout acte pédagogique est politique, au sens élevé du terme : gouvernance de la cité.
Des voyages d’études pédagogiques à l’étranger peuvent être éclairants pour relativiser certains partis-pris.
D’autre part, la connaissance du monde du travail chez nous, social et médical en particulier, s’impose. De plus, durant cette période commune propédeutique, on organisera des ateliers permettant le ‘travail sur soi’ par la pratique de l’analyse transactionnelle, du training groupe, de l’analyse institutionnelle, de l’autoscopie, de la conduite de réunion, du règlement des conflits.
« Connais-toi toi-même » disait Socrate.
On étudiera en profondeur le courant de la non violence, l’influence de l’économie et de la politique sur l’éducation, l’emprise des sectes, l’écologie et les besoins physiologiques des jeunes. On apprendra à décoder les consignes paradoxales, les doubles langages.
Des séminaires viseront à comprendre le rapport aux parents, la déontologie à l’école, le suicide chez les jeunes, la sexualité, la violence urbaine, la démesure dans le monde, tout ceci de manière diachronique et synchronique, historique donc.
Une maîtrise de la législation scolaire visera à développer une lecture ouverte du prescrit officiel. L’accent sera mis, en priorité, sur les textes légaux émancipateurs tels que le Décret Mission ou la lutte contre tous les racismes… donc contre celui qui consiste à soustraire les plus déshérités du droit à apprendre (exclusion, redoublements, punitions).
En vue de développer une éducation culturelle dès l’enfance, les futurs enseignants seront entraînés au théâtre, à la danse, la musique, la peinture, l’écriture narrative et poétique, au côtoiement d’artistes, de sportifs, de politiques, d’écrivains, de scientifiques, d’ouvriers, de chômeurs, d’anciens détenus, de philosophes, de psychiatres, de magistrats, de policiers, de pédagogues de renom, bref de tous ceux qui peuvent témoigner de leurs travaux, de leurs découvertes, de leurs questionnements.
Les étudiants seront formés pour prévenir et comprendre les addictions aux drogues si présentes chez leurs futurs élèves. Une éducation aux médias sera de mise.
On différera le moment de visiter des classes, voire de s’y ‘essayer’, par les premiers mois d’étude vraiment de haute tenue universitaire.
Un an ou davantage de formation initiale commune à tous les candidats à l’enseignement sera bénéfique afin d’aiguiser, chez chacun, l’appétit de voir ENFIN, vivre le quotidien de la classe. Ils seront alors tous très bien armés pour y apprécier les enjeux de l’enseignement in vivo (veritas), donc de pouvoir tirer profit des réalités du terrain de manière avertie, critique et constructive.
Trop tôt dans les classes, les jeunes étudiants seront enclins à juger empiriquement, à partir de leur propre vécu non remis en question. Ils doivent d’abord tenir des clefs afin de pouvoir décoder ce qui se passe…
Concrètement, il paraît raisonnable pour le GBEN d’établir un calendrier paisible pour cette réforme, la hâte étant mauvaise conseillère :
– rassembler dans des forums obligatoires, pour fixer les objectifs progressistes, les futurs Professeurs/formateurs AVANT la mise en place de l’allongement à cinq ans de la formation initiale des enseignants à l’université. Les centres de formation auront une large autonomie centrée sur le Décret Missions tant pour les contenus que pour les organisations.
– faire vivre de longs mois de propédeutique, formation dans le même sens démocratique pour tous les futurs enseignants, afin de rendre ceux-ci aptes à exercer un regard lucide mais utile et ‘déjà expert’ sur la réalité des classes.
Bref, il s’agit de favoriser la formation de grands professionnels d’une éducation humaniste, soucieux d’éviter la reproduction des inégalités sociales, donnant SENS à l’Education qui est l’arme la plus puissante pour transformer le monde, selon Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix.
Ce texte collectif rassemble les apports de membres du Groupe Belge d’Education Nouvelle : Danièle Massoz (psychopédagogue), Caroline Leterme (directrice de Culture et Développement), Michel Simonis (psychologue/animateur), Jean-François Manil (instituteur, doctorant, auteur et animateur) Marie-Jeanne Petiniot (psychopédagogue, psychologue, auteure), Pascale Hilhorst (animatrice en prison), Marie-Jeanne Vausort (institutrice/animatrice), José Macq (docteur, médecine interne), Laure Grégoire (institutrice), Philippe Eenens ( astrophysicien, professeur, auteur et animateur), Eugénie Eloy (inspectrice/formatrice), Léonard Guillaume (instituteur, doctorant, auteur et animateur) et Charles Pepinster (inspecteur puis instituteur, formateur).
Des articles et des ouvrages parus dans la presse belge, française, suisse, canadienne ainsi que des avis d’amis et des documents trouvés sur l’Internet nous ont éclairés sur les avancées pédagogiques dans le domaine de la formation ici et dans le monde : Finlande, Amérique latine…
Rédaction : Ch. P. pepinstercharles chez ymail.com
Sites : www.panote.org *, www.gben.be , www.lamaisondesenfants.be et www.lelien.org