1. Marchandisation : on paie avec des points, des appréciations.
2. Spéculation : on apprend à miser (étudier) là où cela rapporte…
3. Tricherie des élèves : manœuvres pour éviter les désagréments, augmenter les « chances »…
4. Faiblesse de profs : qui manipulent les points, les conditions de passation…
5. Chantage : « si tu … alors… »
6. Stress : renforcé souvent par les familles elles-mêmes stressées.
7. Lucre (Simonie…) : le savoir est vendu, acheté (avec une fausse monnaie).
8. Punition – Récompenses : on règle les comptes.
9. Estime de soi : on touche à l’image narcissique des élèves et de leurs parents.
10. Fatalisme : certains se croient doués en …, pas doués en…
11. Etiquetage : les réputations suivent.
12. Comparaison : classement parfois symbolique de chaque élève vis-à-vis de ses pairs.
13. Compétition : l’école apprend ce qui détruit la société.
14. Soumission : facteur essentiel de la reproduction sociale.
15. Individualisme : chacun pour soi dès que cela devient grave.
16. Schizophrénie : dédoublement, on apprend pour les examens et non pour la saveur des contenus.
17. Risque roulette russe : certains élèves étudient 5 chapitres sur 6
18. Perte de temps : une année (180 jours) perdue sur 6 ans. A 18 ans, chaque élève est resté l’équivalent de deux années à l’école sans apprendre
19. Incivisme des profs : ils cessent de faire apprendre, mettent les élèves en « vacance ».
20. Racisme social : déclassement des plus fragiles.
21. Délation : on dénonce les enfants à leurs parents camouflant ainsi les responsabilités de l’école.
22. Unidimensionalité : on ramène à un verdict une personnalité complexe.
23. Loterie : on interroge partiellement sur une matière vaste.
24. Inégalité : certains élèves ont compris dès l’enfance qu’il fallait piloter son effort sur le profil du professeur.
25. Inutilité : on ne fait rien des feuilles d’examens. Poubelle.
26. Sélection : au gré des examinateurs, la sévérité ou l’indulgence.
27. Non assistance à personne en danger : interdit d’aider, aider = tricher.
28. Déni de justice : on retranche des points pour le comportement.
29. Empirisme : aucun professeur n’a appris à interroger, corriger, noter…
30. Autoritarisme : l’auteur des questions se pose en haut de la hiérarchie.
N.B. Les examens externes entraînent le bachotage et renforcent le système des examens habituels.
Au lieu des examens ordinaires
A la disposition des parents, l’ensemble des démarches et projets. L’usage d’un site Internet permet le récit quotidien des apprentissages en direction d’ une majorité de parents. Ceux qui n’utilisent pas cet outil reçoivent l’écho des apprentissage sur papier. Exemple : www.lamaisondesenfants.be
– Chaque élève présente un travail complexe (projet) où il prouve l’intégration des matières (chef-d’œuvre pédagogique). Voir sites www.panote.org et www.gben.be
– Des contrôles résolues seuls puis en groupes avec variations jusqu’à la réussite de tous, sans rien chiffrer.
– Des coups de sonde du professeur pour son édification personnelle, pour piloter son action.
Tout ceci sans bulletin, sans points, sans classement - déclassement, sans dénonciation aux parents.
– Une transformation des examens, par exemple par une auto – socio - évaluation proposée par le professeur Philippe Eenens à l’Université (voir article ‘Au Mexique aussi’ dans www.panote.org)
Deux citations.
« Le portfolio ou le dossier d’apprentissage dans lequel sont colligés les travaux importants de l’enfant, est considéré comme un outil plus adéquat que le relevé de notes pour évaluer le processus d’apprentissage »
Rolland VIAU, Université de Sherbrooke. Québec.
« La surcharge de l’esprit par le système des notes entrave la recherche et la transforme nécessairement en superficialité et absence de culture » Albert EINSTEIN.
Charles Pepinster GBEN
Courriel : pepinstercharles chez yahoo.be