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Le site du Groupe belge d’Education nouvelle.

Happy Birthday, suite...
Article mis en ligne le 21 mars 2017

par Michel Simonis

Charles évoquait un "printemps d’Education nouvelle" avec notamment un rencontre GBEN/GROEN. Ne pas confondre. Le GROEN de Charles, c’est une idée de Groupe roumain d’Education nouvelle. Je propose qu’on écrive GRO.EN pour éviter toute confusion !
En tout cas, de nos échanges, ont émergé deux livres, pas tout jeunes, mais toujours bien vivants : l’un de Gianni Rodari, GRAMMAIRE DE L’IMAGINATION (1979), l’autre de Seymour Papert, JAILLISSEMENT DE L’ESPRIT (1981). En allant chercher des références, j’apprend qu’il vient de mourir (en été 2016) : je vous propose un article paru dans le "Café pédagogique" à cette occasion.

Maintenant que notre site va être visité par les roumains, qui viendront y grapiller et traduire des articles, voici quelques mots à propos de ces livres.

Grammaire de l’imagination :

"Cette Grammaire de l’imagination, unique en son genre par son humour et son intelligence pétillante, constitue un ouvrage essentiel pour tous ceux qui s’intéressent aux processus de l’imagination : enseignants, animateurs, formateurs, parents, mais aussi tout "candidat libre" à une écriture débridée. "Somme du gai savoir de Rodari, livre à la fois de pédagogie et du poétique pour pédagogues et pédagogie pour poètes", comme l’a défini Italo Calvino, cet essai regorge d’idées dynamisantes pour le lecteur. Il est tout à la fois grave et facétieux, rigoureux et brillant, nourri de tradition et subversif, pétri de culture et d’expérience concrète des enfants. Dans le monde, de nombreuses associations pédagogiques et culturelles se réclament de la pensée, de l’action de Gianni Rodari, écrivain (Prix Andersen 1970), journaliste et pédagogue de la créativité."

Grammaire de l’imagination Broché - 23 septembre 2010
La première édition date de 1979.
de Gianni Rodari


Jaillissement de l’esprit, de Seymour Papert

Seymour Papert - Jaillissement de l’esprit

Voici un extrait du livre que j’ai évoqué avec les roumains ce lundi à La Marlagne.

Et si ce que S. Papert dit des mathématiques s’appliquait à tous les apprentissages ?

Nous finirons par nous rendre compte que certaines des connaissances les plus "personnelles" de l’individu sont aussi les connaissances les plus profondément mathématiques. Et l’on verra que les mathématiques, sous bien des formes (mathématiques de l’espace, du mouvement, des modèles d’action répétitifs), sont l’une des choses les plus naturelles aux enfants.

Au fur et à mesure que nous travaillions sur ces idées, mes collègues et moi, l’apparition d’un certain nombre de principes est venue mieux structurer notre concept de "mathématiques que chacun puisse s’approprier".

Nous avons vu surgir d’abord le principe de continuité  : les mathématiques abordées doivent présenter une continuité avec des connaissances personnelles déjà bien assimilées qui puissent leur conférer une sorte de chaleur et de vie, ainsi qu’un ancrage "cognitif".

Apparut ensuite le principe de puissance ajoutée  : celui qui apprend doit pouvoir, grâce à l’acquisition de ces mathématiques, se lancer dans de nouveaux projets, chargés de signification personnelle, et qu’il n’était pas question pour lui d’envisager auparavant.

Enfin se dessina un principe de résonance culturelle  : la question étudiée doit trouver un sens dans un contexte social plus vaste. J’ai déjà dit que la géométrie (par exemple), devait avoir un sens aux yeux des enfants. Mais elle n’en aurait pas réellement pour eux si elle n’était acceptée aussi par les adultes. Des mathématiques pour enfants, si l’on veut qu’elles soient dignes de ce nom, ne sauraient être comme un médicament détestable que nous nous permettrions de leur infliger, tout en nous gardant bien d’en absorber nous-mêmes...

(Extraits du chapitre : MATHOPHOBIE : L’HORREUR D’APPRENDRE, p.73, chapitre 2 du livre Jaillissement de l’esprit)