Apaiser le passé
"Dans mes classes, j’ai réalisé que les élèves, consciemment ou inconsciemment, portaient sur leurs épaules l’histoire, les forces, les non-dits et les blessures des générations qui les ont précédés. Et ce poids est un obstacle à l’apprentissage. Il peut être source de blocages. Aujourd’hui également, parce que les familles recomposées, déchirées ou issues de l’immigration sont de plus en plus nombreuses, beaucoup d’enfants sont coupés de leurs racines. Ils ne les connaissent pas, ne comprennent pas ou ne savent pas pourquoi ils sont en Belgique. Or, pour pouvoir apprendre librement, un enfant doit comprendre d’où il est, et mieux percevoir qui il est. Il doit être en paix avec ses racines. Tout notre projet vise donc à cela : permettre aux enfants de découvrir d’où ils viennent, quelle fut l’histoire des générations qui les ont précédés. Qu’elle soit douloureuse ou belle, ce qui est certain, c’est que c’est seulement quand on connaît son histoire qu’on peut l’accepter. Et c’est une fois qu’il a un ancrage, qu’un jeune peut assurer sa propre histoire, et défricher son chemin."
Le projet ‘Racines’, dans une classe, se déroule pendant huit mois, à raison d’une heure trente toutes les deux semaines. Chaque quinzaine, l’enfant reçoit une mission : réaliser son arbre généalogique, demander à ses parents, grands-parents ou arrière-grands-parents une anecdote, rechercher un maximum de souvenirs familiaux, découvrir les grands événements historiques que les générations précédentes ont vécus ou subis.
Une étincelle pour mieux dialoguer
Ces missions, chacune à leur tour, sont l’occasion d’explorer l’histoire familiale et l’histoire mondiale. Elles engagent aussi à renouer un dialogue, au sein de la famille d’abord, mais aussi en classe, là où on peut croiser les récits de chacun.
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sur le site http://www.yet.brussels/fr/actions/des-racines-pour-grandir