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FLOREFFE : 30 BOUGIES SUR LE GÂTEAU DU GBEN
Article mis en ligne le 5 avril 2017

par Michel Simonis

La presse n’a pas toujours bonne presse. Donc, c’est la joie quand une bonne gazette s’empresse de donner de bonnes nouvelles.

Ce que le rédacteur de l’Avenir (Namur) Dominique Lambrecht raconte ici est vrai.

Oui, c’est arrivé près de chez nous : une population est en marche pour un futur meilleur ; c’est le GBEN, un mouvement citoyen qui soutient une pédagogie nouvelle écologique, participative, incluante, passionnante.

Charles

30 BOUGIES SUR LE GÂTEAU DU GBEN
mardi 21 mars 2017

Une école où on ne mesure pas

Depuis 1987, le Groupe Belge d’Education Nouvelle réfléchit, propose et s’engage dans des voies éducatives en rupture avec l’éducation traditionnelle. Il fait partie d’un réseau d’Education permanente « Culture et développement ASBL ».

Ce qui caractérise le GBEN est sa position nette et argumentée en faveur d’une éducation sans exclusion, émancipatrice, créative et solidaire. Ce qui se traduit par des milliers de formations d’enseignants, de travailleurs, d’éducateurs en général, organisées en Fédération Wallonie-Bruxelles, mais aussi dans d’autres pays, jusqu’en Amérique du Sud ; des publications, le soutien à des réalisations pédagogiques. Notamment, avec l’ouverture de La Maison des enfants à Floreffe.

Ce samedi, enseignants, psychologues, éducateurs, formateurs se sont retrouvés à l’occasion de la présentation de l’ouvrage de Florence Loriaux (du CARHOP, à l’initiative de Culture et Développement) retraçant 30 ans de réflexions et d’actions du GBEN. Un moment de convivialité, de réflexion, d’échanges et de projets.

« En septembre prochain, une nouvelle école d’éducation nouvelle s’ouvrira à Attert, se réjouit Charles Pepinster, l’ex-inspecteur du canton de Fosses-La-Ville. Nous avons aussi des contacts bien avancés avec des enseignants et échevins à Harzée, Perwez, Comblain-au-Pon Charleroi, Châtelet et St-Léger. ». DO


Enseignants, éducateurs psychologues, formateurs. tous sont venus souffler les 30 bougies du GBEN.

Jean-François Manil, à la Maison des enfants, et Léonard Guillaume, à l’école Saint-Gérard, défendent les valeurs du Groupe Belge d’Education Nouvelle.

Quelles sont les valeurs défendues par le GBEN ?

Le Groupe Belge d’Éducation s’est, dès sa création en 1987, engagé dans des actions et réflexions liées à l’acte éducatif en général. Par rapport à l’école en particulier, les idées défendues sont que les élèves ont d’immenses capacités d’apprentissage. Les enseignants ont pour mission de les solliciter au maximum en se gardant de les mesurer et de sélectionner. L’école est porteuse de valeurs qui doivent être mises au service d’une société plus respectueuse de l’humain et de ses cheminements en apprentissage, de son parcours de construction personnelle. En ce qui concerne l’éducation ou l’accompagnement éducatif hors école, les acteurs s’inspirent de la pédagogie de la liberté chère à Paolo Freire : chaque individu est capable de devenir auteur de sa propre vie tout en respectant et enrichissant son environnement social et culturel.

Vous êtes obligés de faire passer l’évaluation certificative. Contradictoire ?

Oui et non. D’un point de vue institutionnel, comme nous revendiquons l’intérêt d’être ancré dans l’enseignement officiel, nous y sommes tenus. D’autre part, notre option est claire : nous ne souscrivons pas à l’idée qu’un examen externe obligatoire de quatre demi journées puisse se substituer au long travail d’accompagnement effectué auprès des élèves par l’ensemble d’une équipe éducative. Le principe de mesure des connaissances n’a aucun fondement scientifique. En revanche nous mettons les enfants dans la dynamique du Chef-d’œuvre pédagogique et ce dès la maternelle. Les nombreuses recherches menées à ce sujet montrent à souhait que tous les enfants (devenus grands) se souviennent de leur Chef-d’Œuvre, aucun n’évoque les examens. C’est donc une option qui nous parait juste et porteuse d’émancipation.

Vous rencontrez·vous ?

Il est clair que des rencontres émanent en enrichissement, en confrontations qui font grandir, des arguments variés, des pratiques à partager. Ajoutons aussi le sentiment de ne pas œuvrer seul, car au-delà d’écoles ayant pignon sur rue, il existe de nombreux enseignants qui œuvrent avec sensibilité, rigueur, cohérence, bienveillance sans pour cela être connus ou reconnus.

Nous serions désireux de leur offrir, s’ils le désirent, un endroit où partager et se faire connaitre .•


la MAISON DES ENFANTS : de la théorie à la pratique

Ouverte en 1992. la MDE enregistre d’année en année toujours plus d’Inscriptions. La Maison des enfants c’est en quelque sorte votre be’bé ?

La MDE a été créée par Charles Pepinster à la demande et avec le soutien d’André Bodson, Bourgmestre de Foreffe. Son statut est donc clair : il s’agit d’une implantation de l’École com-munale. En revanche, son créateur s’est appuyé sur des principes pédagogiques puissants que sont la créativité, la solidarité dans les apprentissages, l’expression par des canaux variés, la recherche, la confrontation aux erreurs soutenue par des essais nombreux. D’autre part, il a veillé à se débarrasser de tous les éléments qui n’étaient pas soutenus par la légalité. Cette école a construit son projet sur tout ce que la loi demande en termes d’accueil de l’hétérogénéité, de respect de l’intelligence et de sa construction, de vision politique humaniste.

Une maison qui a bien grandi, contre vents et marées ?

En effet, les idées de sens commun ont la dent dure dès lors que des réalisations différentes apparaissent dans le champ éducatif Les obstacles furent et sont encore nombreux. Ceci dit, les nombreux contacts avec l’école communale de Saint-Gérard ont présidé à une culture de l’échange et de la collaboration. Grâce à ces deux modèles, des initiatives non seulement naissent mais aboutissent dans divers endroits de Wallonie.

Comment expliquez-vous ce succès ?

Il y a une demande pressante de la part de parents pour une éducation plus respectueuse de leurs enfants. Mais la nuance s’impose : certains viennent parce que les options pédagogiques rencontrent une certaine recherche de cohérence.
D’autres nous sollicitent parce que leurs enfants vivent mal la scolarité pour des raisons diverses et variées. En exemple, rien que pour la Maison des Enfants, depuis juin 2014, nous avons reçu des demandes d’inscription concernant 137 élèves, la majorité se trouve en situation délicate.