• Ateliers très riches, les moments informels lui ont permis de réfléchir à son travail, parler avec les autres pour envisager les rencontres prochaines, écouter d’autres opinions, s’ouvrir à différentes cultures et expériences.
• Il n’y a pas que dans le champ intellectuel que l’on trouve des choses. On en sort renforcé avec de l’enthousiasme, le désir, l’envie de glaner des choses, de construire un travail dans la durée, rencontrer de nouveau collègues.
• On ressort avec la conscience que les rencontres ne sont jamais simples. Ces moments provoquent des remises en question et l’on apprend à écouter l’autre, à croiser d’autres pratiques, des sentiments et émotions. On a aussi beaucoup appris des autres de par leur accueil, quant à nos limites et fondements. Il nous faut savoir faire avec la notion de "sérendipité", le lâcher prise, mettre des mots en travail, développer des idées, partager les frustrations.
• Un cercle peut en cacher un autre. Possibles ouverts à Virton, « entente » des différentes langues, réflexion autour de la notion de notation, rapport avec ce qui se passe dans la société, avec le « libéralisme »… Rôle de la parole magistrale qui nous apporte dans une dynamique pour faire.
• Souvenirs et sentiments positifs. Moments qui m’ont touché lors des « cartes blanches ». On ressort de Virton avec un sentiment de courage renforcé ; ce qui a permis de donner de l’énergie pour aborder les changements de vie et de travail.
• A apprécié la convivialité. Toutes les Tunisiennes sont contentes, même si elles avaient peur d’intervenir, de participer, d’avancer dans l’inconnu. Mais, finalement il y eut des approches de l’autre qui m’est différent(e). Occasion de réfléchir à la notion d’évaluation/d’exclusion. Cependant, des questions se posent : Comment avancer si pas de note ? Comment évoluer ? Grande emprise de la note sur les personnes. Dans le contexte de la Tunisie des personnes ont envie de faire plaisir à l’inspecteur.
• Enthousiasme, énergie gagnée ; on revient avec plus de force et d’amitié. Partager les idées et construire la bataille sociale, tout en tenant compte des opinions, des arguments, des mentalités des uns et des autres, des relations avec ceux et celles qui sont éloigné(e)s de nous.
• Les effets sur ceux et celles qui ont participé à Virton ne sont pas négatifs ! « On n’est pas tout seuls, en dépit de notre marginalisation. On trouve un « retour à l’enfance heureuse » à réaliser des choses ensemble : bienveillance, amour des uns et des autres ressentis par ceux qui sont venus pour la première fois.
• Quatre points à travailler pour une transformation de la société, pour quelque chose de plus humain :
Il faut s’appuyer sur l’enthousiasme réel
Revendiquer la légitimité des pratiques d’éducation nouvelle
Faire entendre toutes les langues, car on n’a pas entendu celle de l’italien. Il est important de se comprendre avec les langues et les cultures de l’autre. Au niveau de l’accueil, on est à un moment charnière pour que les gens se sentent bien
Comprendre le monde qui évolue au travers de l’Autre.
• Une première prise de conscience : l’importance des langues pour « déchiffrer - défricher l’Autre ». Nous avons besoin de découvrir d’autres approches culturelles pour apprendre à vivre ensemble et de manière multiculturelle. Mais à Virton, beaucoup d’avancées aussi : l’évaluation sur différents champs et pas l’école seulement ; l’évaluationnite comme "symptôme" d’un mal-être plus profond de nos sociétés ; la question des langues (bis) ; le vivre ensemble, à l’école et ailleurs ; la prise en compte des violences faites à ceux que l’on entend pas. De nouvelles pistes s’ouvrent pour l’Éducation nouvelle .
• Inscrire les mots/maux, signes d’humanité qui bravent le temps. Oser prendre son envol vers de nouvelles destinations. Respirer la pensée qui m’enrichit. Apprendre à douter des certitudes, à défricher avec d’autres. Danser sur la musique des langues. Construire des chemins de solidarité et de coopération. Réinvestir ailleurs qu’au LIEN sur des lieux d’exclusion ou avec des migrants. Partager aide à s’engager. Donner écho de ce que l’on a fait à Virton pour permettre à d’autres de découvrir l’Éducation Nouvelle dans toutes ses dimensions et son histoire.